Je viens juste de terminé ma session de l'après-midi ! Je ne sais pas si je reprendrais encore ce soir, mais en tout cas, j'ai bien bossé vu que j'ai écrit un peu plus de 4000 mots en plus (promis, ce sera pas tous les jours comme ça, je suis juste un peu excitée le premier jour
)
Aujourd'hui, j'ai préparé 3 posts pour mon Tumblr pour avoir un peu de contenu prêt cette semaine, et j'ai écrit environ la moitié de mon chapitre de Molkov. C'est un roman de fantasy qui surfe avec le steampunk et le post-apo. J'en suis actuellement à
6374 mots sur 50 000 au total avec ceux de ce matin !
Une épidémie fait des ravages dans les Montagnes Naines et tuent environ deux naines sur trois. Les dernières vivent dans des bulles stériles, dans l'espoir d'enrayer la propagation de la maladie. Molkov, un vieux nain qui n'est jamais sorti de sa montagne, vient de perdre sa femme et sa fille. Lors d'un raid orque, sa dernière famille, sa petite-fille, Mara, est enlevée sous ses yeux. N'ayant plus rien à perdre et terrifié qu'elle attrape elle-aussi la maladie sans la protection de sa bulle sanitaire, Molkov décide d'aller la sauver. Avec l'aide de deux soldats, il se forme et quitte sa montagne pour la première fois. Mais entre le sauvetage qu'il s'est imaginé dans sa tête et la réalité, il y a tout un monde de dangers.
Voici donc le petit extrait du jour. Pour le contexte, Molkov et ses deux accompagnateurs, Dagorn, un jeune sergent qui a choisi de devenir soldat par défaut, et Rhad, un vétéran des guerres défiguré et rabiboché avec du métal, ont échappé à la mort après avoir fui des épines tueuses. Dagorn a été gravement blessé, les obligeant à s'arrêter à Thenca, un camp de voyageurs centaure (à influence elfique). Pendant que Dagorn se fait soigner, Molkov a fait la rencontre de Lazare, un petit elfe très curieux et tout seul. Alors que Molkov l'aidait à retrouver ses parents, des fées, des créatures mutantes carnivores, ont attaqué l'enfant pour essayer de l'enlever (ils élèvent les elfes en batterie pour les manger :') ). Molkov est parvenu à le sauver, mais quand il l'a rendu à son père, ce dernier est resté totalement indifférent, au contraire de son grand frère, qui s'inquiétait. Et donc on est quelques heures après ça, Molkov et Rhad sont en train de discuter autour du feu.
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— Ça y est ? T’es remis de tes émotions, l’vieux ?
— Je suppose. Je ne peux pas m’empêcher de m’inquiéter pour Lazare. Vous avez vu le regard de son père ? C’est à peine s’il s’est inquiété de sa disparition.
— Autre pays, autres mœurs. Tu devrais pas te faire de bile pour le gosse. Tu lui dois rien. T’avais déjà pas à risquer t’peau pour lui éviter de se faire bouffer. Les gosses, ça survit pas longtemps dehors. C’est presque un acte de bonté de les laisser se faire crever vu ce qui les attends en grandissant. T’crois qu’c’est une vie ? Se planquer toute ta vie dans la forêt en espérant qu’les humains ne relancent pas une nouvelle guerre pour décimer ce qu’il reste d’eux ? Moi, j’vais te dire, c’est pas un sort que j’envie.
Molkov préféra ne pas s’engager dans ce débat. Il ne partageait pas le point de vue de son camarade, mais Rhad était de toute manière trop buté pour entendre d’autres arguments.
Il préférait se concentrer davantage sur le voyage qui les attendaient le lendemain. S’aventurer au cœur de la jungle l’inquiétait, encore plus après ce qui s’était passé avec les fées. Combien d’autres créatures se cachaient entre les troncs épais, prêts à tout pour les dévorer ? Il connaissait très mal cette région du monde. Les écoles, encore moins celles des étages inférieurs, ne s’attardaient guère sur les régions habitées par les elfes et les hommes. Il y avait les Montagnes Naines et le désert du sud peuplé d’orques, l’ennemi. Pourquoi chercher à en savoir plus ? Les nains comme lui n’étaient pas destinés à sortir. Ils devenaient manaors ou tassaor, madàcan dans le meilleur des cas. Sa mère lui répétait souvent que tout ce qu’il devait apprendre était à ramener de l’argent à la maison pour payer le loyer. On ne contredisait pas les souhaits des parents, jamais. Alors Molkov était rentré dans le rang, avait pris la pioche et ne l’avait jamais vraiment quittée.
Ce monde nouveau l’effrayait. Il savait dans quoi il s’engageait en allant secourir Mara, mais entre ce qu’il s’était imaginé et la réalité, un creux de plus en plus imposant semblait se creuser sous ses pieds.
— T’fais une de ces tronches. C’est parce qu’on va encore devoir se serrer comme des sacs à patates cette nuit ? On apprécie pas le fumet de mes deux gros panards ?
— Ce n’est pas ça. Je commence à me demander si on va vraiment réussir à atteindre le désert.
— J’t’avais prévenu, l’vieux. L’aventure c’est toujours beau sur l’papier jusqu’à c’que tu te rendes compte qu’on est vraiment tout p’tits et qu’tous les autres sont très grands. Si on finit pas bouffés, autre chose aura notre peau. T’en fais pas, va ! J’t’ai dit qu’on allait sauver ta tiote et on va l’faire. Laisse pas l’cafard ronger ton cerveau. Il y a que si t’y crois qu’ça marchera.
— Mais ça ne fait pas trois jours que nous sommes partis et regardez-nous… Dagorn est inconscient, j’ai manqué par deux fois de me faire tuer… Il reste encore tant de chemin à parcourir. Vous pensez vraiment qu’on peut le faire ?
— Honnêtement ? Pas une seconde. Mais on va l’faire quand même. Même si on crève comme des rats, c’est pas l’plus important. C’qui est important, c’est c’que tu es prêt à sacrifier pour sauver ta gamine. On va s’faire traîner dans la boue, et s’en prendre plein la tronche, c’est inévitable. Mais est-ce que tu t’sens capable de te relever à chaque fois ? De défier les probabilités ? C’est ça, l’objectif. Reste concentré. Tant qu’t’abandonnes pas, ta gamine, elle abandonnera pas non plus.